La Loi Municipale de 1977 a attribué au maire et au conseil municipal un large panel de compétences et de responsabilités, mais si le système municipal au Liban existe bien sur les plans législatif et réglementaire, il n’est pas encore en pratique, porteur d’une véritable gestion locale. Les municipalités sont essentiellement cantonnées, et se cantonnent elles-mêmes, à un rôle de second plan limité à quelques champs d'action "classique" : le cadastre local, la propreté (ramassage des ordures ménagères), l'organisation de la circulation, l’éclairage public, l’expédition des affaires administratives courantes...
Les causes de ce décalage sont multiples : les élections municipales ont maintes fois été reportées pour des raisons essentiellement politiques et sécuritaires ; les services techniques des collectivités locales sont soit inexistants, soit insuffisamment qualifiés quand ils existent ; la fiscalité en vigueur n’est pas adaptée à la réalité des besoins financiers locaux ; la culture municipale locale n’a pas fait l’objet d’une diffusion auprès des structures nationales mais également auprès des acteurs locaux.
Dans ce contexte, Cités Unies Liban/BTVL a conçu la méthodologie et les grandes lignes du Programme National d’Appui aux Municipalités Libanaises (PNAML) en réponse à la demande du Ministre de l’Intérieur et des Municipalités faite au Comité des Maires Libanais lors de son discours du 2 octobre 2012 aux Assises de la coopération décentralisée franco-libanaise.