Le Liban a signé et ratifié la Convention relative aux Droits de l’Enfant des Nations Unies en 1989. Cependant, aujourd’hui plus que jamais, ces droits ne sont pas respectés. En effet, les enfants font face à de nombreux obstacles : L’instabilité sociale, économique et politique au Liban. Ces dernières années, la pauvreté a augmenté parmi la population libanaise, syrienne et palestinienne, affectant en premier lieu les 2.16 millions d’enfants enfants. Plus de la moitié de ces enfants n’ont pas accès aux services de base. 85 468 enfants libanais sont déscolarisés et plus de la moitié des enfants réfugiés syriens et palestiniens ne vont pas à l’école. La plupart doivent travailler pour soutenir leur famille. En parallèle, les services de santé se dégradent, ne permettant pas d’assurer pleinement le développement des enfants au Liban. Mais, de façon générale, le manque de protection des droits des enfants est lié au manque de protection des droits de l’homme (promotion des droits civiques, culturels, économiques, politiques et sociaux).
Au niveau local, la loi municipale libanaise ne vise pas en particulier le droit des enfants. Cependant, les municipalités et les fédérations des municipalités ont de multiples compétences qui participent directement à la réalisation de ces droits. En créant un environnement sécurisé dans la ville, en fournissant des services publics de base et en promouvant l’égalité des droits pour tous les citoyens, notamment en soutenant les populations dans le besoin, les collectivités territoriales peuvent concevoir des politiques publiques conformes à la Convention relative aux Droits de l’Enfant des Nations Unies, et répondre aux besoins et priorités des enfants dans leur ville. Certaines municipalités ont déjà exprimé leur intérêt de développer de telles politiques publiques.