Octobre 2020
10h00
Au Liban, le phénomène migratoire est important,
qu’il s’agisse de migrations économiques ou politiques. Ces dernières sont particulièrement
liées à l’instabilité des pays voisins. Avec environ 1,5 million de réfugiés
syriens, l’État libanais est débordé et mène des actions éparses sans réelle
politique nationale claire sur la question migratoire qui devient un sujet
politique sensible de premier ordre. Les collectivités locales libanaises se
retrouvent livrées à elles-mêmes pour gérer les urgences mais également le quotidien
des travailleurs migrants. Le manque de coopération entre les différentes
parties prenantes de la gouvernance migratoire, le manque de clarté autour du
rôle de chacune d’elles et la faiblesse des ressources humaines et financières
des collectivités locales ont des conséquences négatives sur la gestion de
certaines municipalités. Nombreuses sont celles où la pauvreté et l’instabilité
augmentent, créant ainsi des tensions entre les communautés hôtes et les
groupes de réfugiés et alimentant un discours négatif sur la migration.